Jean-Pierre Stora   Compositeur

Mon Algérie (nouvelle édition) (2012)

De Monique Ayoun et Jean-Pierre Stora

 

Nouvelle édition du livre. Adjonction de certains témoignages, comme ceux de Nicole Garcia (qui évoque ses retrouvailles avec Oran, sa ville natale), Jacques Fieschi...

 

"Pendant des années, j'avais oublié l'Algérie... Le chagrin de l'exil, je pensais l'avoir reçu en héritage. Mon père avait tellement souffert de quitter cette terre... Et puis l'Algérie est revenue... Lors d'un voyage au Maroc, les odeurs, la végétation, le soleil ont réveillé en moi tout ce qui s'était enfui... Pour la réalisation de mon film Un balcon sur la mer, il fallait trouver une enfance commune aux deux héros ; une terre de violence pour expliquer leur mémoire oubliée. Je ne pensais pas alors à l'Algérie. Jacques Fieschi, scénariste du film, et originaire, comme moi, d'Oran, m'a dit simplement : "C'est le moment de parler de l'Algérie"."
Nicole Garcia, actrice, réalisatrice

"J'ai pris position pour l'Algérie algérienne parce que je ne pouvais pas considérer, en toute bonne foi, que le colonialisme était ce qu'il y avait de mieux... Mais je suis plein d'indulgence pour les Pieds-noirs à qui on n'a pas ouvert les yeux et qui sont aussi, à leur manière, des victimes."
Jules Roy, écrivain, honoré de nombreuses récompenses, dont le Prix Renaudot en 1946 pour "La vallée heureuse". L'un de ses derniers livres "Mémoires barbares", en 1989

"Je pense toujours à l'Algérie comme à un parent cher. Quand il s'agit de l'intensité d'un sentiment par rapport à un pays, le temps ne compte pas... Constantine est pour moi une image qui s'est figée en 1962. Mes chansons ont été un cri du coeur." 
Enrico Macias, compositeur, interprète

"... J'estime que l'on a commis une injustice profonde vis-à-vis de la population tant musulmane que non musulmane. On a commis une injustice absolument inadmissible et incompatible avec les droits de l'homme en abandonnant ces territoires et ces populations à une secte qui s'était imposée par le terrorisme.

En ce qui concerne la population musulmane on a laissé terroriser des gens qui, au départ, n'étaient nullement acquis aux thèses du FLN. J'ai assisté moi-même, lorsque j'étais Gouverneur général de l'Algérie, à des actes de terrorisme qui ont semé la peur chez les paysans, chez les fellahs du Constantinois...

Et nous les avons abandonnés ! Pis : jusqu'au dernier moment, nous leur avons affirmé que nous ne les abandonnerions pas..."
Jacques Soustelle, ancien Gouverneur général de l'Algérie

 

Photo de couverture 
Jean-Pierre Stora

Extraits

Images

Notes

Il est toujours enrichissant de rencontrer des personnes que l'on avait envie d'aborder.