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L'Algérie pour mémoire (2013)
Texte de Fernance Stora
Bon nombre de commémorations rappelant le départ des Français d’Algérie, en 1962, ont eu lieu. L’accent n’a pas, nécessairement, été mis sur les conséquences matérielles et morales de cet exode, pour ceux que, de manière générale, on allait appeler "Les Pieds Noirs". Au lendemain de son indépendance, l’Algérie adopte des dispositions permettant la réquisition de biens dits vacants. Face à ces mesures, une femme, Fernande Stora, retourne, en septembre 1962, à Alger ; elle y restera neuf mois.
Elle raconte sa vie quotidienne d’alors, jonchée d’histoires tendres, drôles, parfois tristes. Nous vivons avec elle les difficultés auxquelles elle est confrontée, le sentimentalisme de la terre retrouvée.
"Paris le 10 septembre 1962
Le matin, je lis dans le journal "L'Aurore" un article au sujet d'un décret pris par les autorités algériennes du "Rocher noir" : les locaux restés vacants pendant plus d'un mois, et les entreprises industrielles, ou commerciales, restées fermées pendant plus d'un mois, pourront être réquisitionnés". Que faire ?...
Alger 15 septembre 1962
Nous entendons l'annonce de la descente vers Alger-Maison-Blanche. L'avion atterrit. Nous ressentons quelques secousses... Je suis heureuse de retrouver le sol d'Algérie. Le soleil brille... Nous nous dirigeons vers le car déjà là, qui nous conduira en ville... Nous roulons vers Alger... On va à l'Aletti (la désignation d'Aletti étant due au fait que le terminus est contigu à l'"Hôtel Aletti"). La ville n'est plus la même. C'est tout un folklore de couleurs vives... Plusieurs devantures de magasins ont été repeintes en couleurs crues : rose bonbon, vert acide... Beaucoup de monde dans les rues... Bien moins de femmes musulmanes portent le voile... Malgré une certaine émotion, maman et moi sommes tout au plaisir de revoir Alger. Arrive un taxi : le chauffeur qui en descend, à notre satisfaction, est Mustapha, une vieille connaissance.
- Madame Stora ! Raks phrer ? (Vous allez bien ?) Je suis content de vous voir.
Regardant ma mère :
- Et la maman, elle va bien ?
- Ça va Mustapha. Et vous ?"
Fernande Stora
Elle avait désiré être actrice, mais être actrice alors, pour une famille bourgeoise...
Préface et photos
Jean-Pierre Stora
Extraits
Notes
Je suis heureux avec cette publication de pouvoir rendre hommage à ma mère. Pour la nouvelle édition de cet ouvrage, j' ai ajouté des photographies, une préface et une postface. Dans cette dernière, j' y évoque quelques souvenirs. Parmi ceux-ci je mentionne une anecdote dont se souvenait avec amusement ma grand-mère maternelle. " Mémé Titine était née à MÉDÉA. Les fenêtres de l' appartement où ses parents, ses frères et soeurs habitaient, donnaient sur celles de la prison civile. Lorsque les détenus voyaient passer ces jeunes filles, ils tentaient de capter leur attention en essayant divers prénoms. Ils espéraient trouver le bon. Mémé en était apeurée. Combien de fois me l' a-t-elle dit ! En 1983 je suis allé à la découverte de cette ville. Sur la place centrale, près de l' ancienne école de musique, je me suis approché de vieux Messieurs. - La maison CHICHE ? Viens, je vais te la montrer, me proposa l' un d' eux. J' ai pu ainsi découvrir la fameuse habitation. "