Moyens-métrages
Courts-métrages
Téléfilms
Emissions
- Friandises
- Cot-cot
- Spirale et Pilou
- Hélicotron
- Les couleurs du temps
- Les maléfiques
- Vacances animées 2
- AZERTYUIOP
- Le club d'Ulysse
- Histoires peu ordinaires
- Fenêtre sur
- Vacances animées
Documentaires
Le partant (1969)
À la gare Saint-Lazare, un jeune homme rêve de s'évader de la grisaille de Paris et de sa vie quotidienne. Des images en couleurs de cartes postales de destinations lointaines, se mêlent à celles en noir et blanc de la réalité.
Patrick Jouané
Générique
1969 - 9 mn - couleur et noir & blanc
Fiction
Scénario, dialogues et réalisation
Guy Gilles
Interprétation
Patrick Jouané
Production
ORTF, émission Dim Dam Dom de Daisy de Galard (2e chaîne, épisode 46), diffusée le 17 janvier 1969
Image
Francisco Espresate
Montage
Christine Lecouvette
Musique
Jean-Pierre Stora
Extraits
Thème principal
Notes
Dans ce court-métrage apparaît pour la première fois à l'écran Richard Berry.
ANALYSE
"(...) Il faut revenir au Partant, pointer combien le film n'a peut-être pour but que le simple enregistrement de ses plans : retenir le temps, l'hiver 1968, la jeunesse de Jouané, sauver ce qui peut l'être des images de la vie, des observations, des jeux, des notes prises au hasard des jours – sans verser dans la collection narcissique tant l'inquiétude touche au tragique. Le film devient donc son propre objet, but en soi sur lequel vont venir s'échouer toutes les velléités narratives. À l'image du personnage, qui semble perdu, indécis, et assiste passif aux micro-événements qui se déroulent sur son trajet, la pétrification - le sentiment du temps qui ne passe pas d'être toujours déjà passé - gagne tout le film, contamine le récit, qui n'arrive plus à "passer", tiraillé entre un sens possible (la fiction) et l'enregistrement compulsif d'images personnelles. Le film s'organise de façon assez caractéristique autour de cette dualité : le refus de la fiction - pas de narration, pas de psychologie, pas de dialogue - et sa tentation - l'irruption de la musique, le choc des enseignes auquel le montage donne sens (Stalingrad, Anvers, Rome, uniquement des noms de destinations).
Cette instabilité est le propre du cinéma de Guy Gilles. Il s'agit de contenir sans le développer le rêve enfoui du film à faire, sans rien céder cependant à un désir de figuration qui irrigue chaque image. (...)" Gaël Lépingle, réalisateur