Longs-métrages
- L'oeuf dure
- Les fantômes
- Un couteau dans le cœur
- Boulevard Voltaire
- Le bled
- Victoria
- Ainsi soit-il
- Lettre à mon frère, Guy Gilles
- Néfertiti
- Péché véniel... péché mortel...
- Aphrodite
- Un second souffle
- Le jardin qui bascule
- Le cimetière des poupées
- Ariane
- Absences répétées
- Le clair de terre
- Au pan coupé
- L'amour à la mer
Moyens-métrages
- Seizième
- Quelle heure est-il ?
- Siamrosed
- Guy Gilles et le temps désaccordé
- Guy Gilles photographe
- Croisière 71
- La jonquille
- Jean-Louis Barrault, un homme de théâtre
- Côté cour, côté champs
- Chanson de gestes
Courts-métrages
- Instants
- Les larmes du bonheur
- Les prisonniers du temps
- Des espoirs (et autres courts-métrages)
- Le robot et la marguerite
- Le train de ma vie
- Les enfants de Beaubourg
- La journée d'un chômeur
- À vos marques
- Chevaux de neige
- Le renard et le corbeau
- En attendant l'auto
- La tortue et le renard
- Du cuir en juin
- Un dimanche à Aurillac
- Le jardin des Tuileries
- Paris un jour d'hiver
L'amour à la mer (1965)
Une jeune parisienne tombe amoureuse d'un marin rencontré à Deauville. Mais l'automne arrive et les deux amants doivent se séparer. Ils s'écrivent, chacun vivant sa vie, lui à Brest avec ses copains, elle à Paris, dans l'attente de le revoir. Leur amour résistera-t-il à la distance ?
Générique
1965 - 74 mn - couleur et noir & blanc
Fiction
Prix de la Critique au festival de Locarno
Prix de la Jeune Critique au festival de Hyères
Scénario, dialogues et réalisation
Guy Gilles
Interprétation
Daniel Moosmann (Daniel), Geneviève Thénier (Geneviève), Guy Gilles (Guy), Josette Krief (Josette), Lili Bontemps (la chanteuse), Simone Paris (la logeuse), Bernard Verley (un ami de Geneviève), Sophie Daumier (l'actrice du bar) et la participation de Jean-Pierre Léaud (le gars du métro), Jean-Claude Brialy (l'insomniaque), Alain Delon (l'acteur du film dans le film), Juliette Gréco (l'actrice du film dans le film)
Image
Jean-Marc Ripert
Montage
Noun Serra
Musique
Jean-Pierre Sarot (Stora)
Arrangements
Mickey Nicolas
Extraits
Un air si tendre par Francesca Solleville
Extrait 1 instrumental
Extrait 2 instrumental
Extrait 3 instrumental
Notes
Les musiques que j'avais écrites jusqu'en 1962 étaient relatives à des chansons. Mireille, la Grande Mireille, qui m'avait admis comme élève à son petit conservatoire de la chanson, m'avait adressé à la « Marquise », Madame Raoul Breton, l'éditeur de Charles Trenet. J'avais ainsi pu faire la connaissance d'une parolière, Manouchka, et écrire avec elle quelques chansons. Guy (Gilles) vint un soir dîner chez moi. Je lui fis écouter alors la musique que je destinais à l'un de ses nouveaux textes. Guy me demanda de la rejouer une fois, deux fois, trois fois. Puis il me dit : « Ce sera la musique de mon film. L'Amour à la mer est mon premier film, ce sera ta première musique de film. ». J'avais signé mes premières musiques de films du nom de Sarot (anagramme de mon patronyme) car je venais de prêter serment au barreau de Paris et je craignais qu'on ne me fît grief de mener en parallèle deux carrières (avocat et musicien).
À propos de ce même film, on peut rappeler que Guy (Gilles) avait obtenu le concours de Romy Schneider pour figurer dans une scène se déroulant place Saint-Sulpice à Paris. Le tournage avait eu lieu. Cette séquence a été jugée gratuite par Guy, au montage. Il l'a donc coupée.
Guy et moi étions plusieurs fois allés applaudir Francesca Solleville. Nous lui avons écrit cette chanson.
CRITIQUE
"Pourquoi amener à Cannes, temple de l'actualité, le film d'un cinéaste mort tourné en 1962 quand tant de films restent à la porte ? Eh bien parce qu'il faut rafraîchir la mémoire, parce qu'un film ne se regarde pas juste une semaine, parce que l'amour pour un film est la seule raison qui vaille… mais surtout parce que "L'Amour à la mer" nous rappelle qu'on peut être léger et dire beaucoup de choses sur une époque, sur les gens simples, sur leurs problèmes existentiels et tout ça dans la jubilation d'une écriture cinématographique totalement libre et ludique. Guy Gilles utilise tout : la chanson populaire, la voix off, la photo, le flash back, un montage qui se construit comme une musique, qui n'a pas peur des ellipses, un récit vagabond dépourvu de dramaturgie ampoulée. Il raconte une bluette sentimentale, parle des rideaux de la grand-mère et nous voyons l'amour, l'attente, les doutes, les conditions de vie difficiles, la guerre, l'amitié, l'espoir. Ce n'était pas pensable de ne pas montrer ce film, nous en avons trop besoin." Marie Vermillard
""L'amour à la mer", ce n'est rien d'autre qu'un regard jeté vers ce que l'on croit être beau et digne d'être vécu ou ressenti. Ce cinéma-là ne repose ni sur une histoire ni sur le "suspens" : on s'y installe, on s'y complaît, on revient volontiers à ses dix-sept ans." Henri Chapier, journal Combat